L’astrologie amérindienne, ou encore Roue de la vie, n’a pas pour but d’être prévisionnelle, c’est une astrologie chamanique, destinée à conseiller et à mieux vivre, à rester en accord avec la nature et surtout sa nature Les « peaux-rouges », loin des clichés hollywoodiens, étaient un peuple comme un autre, pas plus violent, peut-être même plus sage puisque l’implantation des différentes tribus sur de vastes terres empêchait de réels conflits territoriaux et permettait de canaliser les forces humaines, non dans la recherche de ressources matérielles, mais dans celles de ressources spirituelles. Nous allons voir que si leur vision du monde était différente de la nôtre, leur astrologie (permettant souvent de jauger l’évolution d’une civilisation à un moment donné) était empreinte d’une grande sagesse qui éclairera sans doute notre propre connaissance d’un jour nouveau puisque les signes de ces deux zodiaques peuvent être facilement comparés. Et vous, quel est votre animal totem ?
Initiation à l’astrologie amérindienne
Les indiens répartis sur l’Amérique du Nord partageaient un certains nombres de vues communes, un patrimoine spirituel unique qui les poussaient à croire que toute chose avait une âme. Ce principe se nomme animisme et peut être considéré comme la forme primordiale non seulement de la foi mais de toute astrologie puisqu’elle pose le principe que tous les éléments de l’univers sont liés et interagissent les uns sur les autres. Leur croyance était que le monde était principalement formé par des vibrations (lumineuses ou sonores), pénétrant et donnant une réalité à toute chose. Cela au final n’a guère était démenti par la physique moléculaire qui, par une voie scientifique, nous dit à peu près la même chose, c'est-à-dire qu’un nombre limité de molécules sont présentes partout et forme notre réalité tangible. Ces molécules émettent en effet des vibrations, des ondes qui peuvent être ou non perceptibles aux sens humains (les infrarouges et les ultrasons par exemple échappent à nos sens).
On constatera au passage la puissance de l’observation et de la connaissance intuitive qui, probablement depuis au moins 3000 ans avaient posé les principes de base qui seraient « redécouvert » plus tard par la science. Les indiens, fins scrutateurs des lois naturelles, avaient donc aussi remarqué ce qui peut apparaître comme une évidence une fois dit mais qui pourtant échappe sans doute à la plupart des gens : dans la nature sauvage, la ligne droite n’existe pas. Tout est courbe et rond, vallon et sinuosité. L’univers tout entier est une concentration de cercle, d’ovales, d’ovoïdes, de crêt…mais nulle part n’apparaît la ligne droite qui définit donc seulement celui qui la conçoit. C'est-à-dire l’homme. Si l’univers est un cercle, il est légitime de le reproduire ainsi, imitant d’ailleurs au passage la rotondité de la Lune, le vol écliptique des oiseaux, le territoire circulaire des animaux (et oui !). D’ailleurs cette règle consistant à respecter « la forme de la nature » se retrouve dans les tipis (architecture) comme dans les rondes (rites sociaux). Cette roue, tracée sur le sol, dans la terre, est « la roue de la vie ». C’est aussi la signification étymologique de « zodiaque » car il n’y pas de coïncidence quoi que veuillent en dire les hyper-rationalistes. Cette roue primordiale va être divisée en lignes droites, verticales et horizontales, représentant l’insertion de l’élément humain dans l’univers. Et c’est tout naturellement que ces lignes seront disposées selon les quatre points cardinaux d’abord, puis selon les quatre points intermédiaires en découlant. Cela nous donne une roue scindée en huit parts égales. On dit cette disposition « système octogonal » et ce système a été celui de toutes les astrologies primitives, de la chine à la Mésopotamie en passant par les peuples celtes et…les indiens d’Amérique. Toutefois, un peu partout (et sans doute de façon concomitante), les sages s’aperçurent, par un biais ou un autre, que ce système en Huit pouvait être amélioré en ajoutant une grande croix dont les branches verticales et horizontales amenaient à une division en 12 parts, autrement dit un système duodécimale. Chez les indiens, l’ajout de ces 4 parts correspond tout simplement à la prise en contre des 4 solstices et donc au respect du rythme des saisons.